Mais qu’ouïs-je ? Une polyphonie déjantée portée par une seule voix, celle d’une acrobate lyrique aux élans fantasques, qui mêle envolées vocales et une nuée de sons insolites, jaillis d’instruments improbables – et de ses propres élucubrations. Leïla Martial suit sa propre voie vocale : tantôt lyrique, tantôt groove ou rap, tantôt puissante, tantôt cristalline, passant d’une diva à une enfant en un souffle. Une voix funambule, audacieuse et virtuose, qui nous entraîne dans un voyage onirique, aux frontières de l’enfance et de l’imaginaire. Des instants suspendus, subtilement burlesques, des bricolages sonores de génie : un « solo pour vocaliste multi-timbrée » aussi comicophonique qu’inclassable. À voir avec les oreilles, à écouter avec les yeux.

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